Assurance-chômage
Paris, le 22 mars 2014
Assurance-chômage :
un premier pas vers
une réforme encore à construire
L’accord trouvé ce jour avec plusieurs organisations syndicales sur la réforme de l’assurance-chômage permet d’avancer sur plusieurs aspects importants :
- la mise en œuvre des droits rechargeables afin d’inciter à la reprise d’emploi et de lutter contre la précarité des demandeurs d’emploi ;
- le début d’une refonte du régime des intermittents pour aller vers plus d’équité entre les différents demandeurs d’emplois ;
- des mesures d’économies pour modérer l’évolution des indemnisations ;
- des mesures de cohérence, notamment en alignant les bornes pour les séniors sur le régime général de retraite.
- des mesures d’équité afin de garantir un système d’indemnisation plus juste, notamment sur les activités réduites.
Ces mesures sont importantes dans la mise en œuvre d’une réforme structurelle de l’assurance-chômage. Elles tiennent compte de la situation économique et se font sans augmenter les cotisations patronales ou salariales. Elles permettent d’enclencher une dynamique de réduction des dépenses, mais elles ne sont pas suffisantes pour permettre un retour à l’équilibre du régime. Des efforts supplémentaires devront être engagés à terme. C’est pourquoi, les partenaires sociaux se sont engagés à se revoir tous les 6 mois, en commençant dès l’automne pour examiner la situation et envisager la poursuite de réformes structurelles.
Le MEDEF note que malgré des différences d’appréciation significatives entre les organisations patronales et les organisations syndicales sur l’urgence et la gravité de la situation, ce premier pas est un signal de la volonté de réforme qui nous anime.
Cette situation rend également indispensable que le gouvernement présente au plus tôt un Pacte de responsabilité ambitieux qui donne une trajectoire de baisse de la fiscalité des entreprises et du coût du travail très rapide pour combler notre différentiel de compétitivité avec l’Allemagne, soit 60 milliards d’économie d’ici 2017. Seules la compétitivité et la confiance permettront de retrouver la croissance. Seule la croissance permettra d’adapter les réformes indispensables pour sauver le système de l’assurance-chômage.
Pour cela, une baisse substantielle et rapide de la dépense publique est clairement la priorité que devrait se donner le Gouvernement dans les années qui viennent. Une trajectoire plus ambitieuse que la baisse des 50 milliards déjà annoncée est donc désormais un impératif.